Ouverture : Généralement le vendredi et le samedi de 18h à 22h de Pâques à la Toussaint (vérifier auprès du secrétariat de la paroisse : 02 47 70 21 00). Et le jeudi soir toute l’année de 18h30 à 20h hors vacances scolaires.
À la fin du VIe siècle, Grégoire de Tours (évêque de Tours) apporte des reliques de Brioude dont un fragment du voile qui couvrait le
tombeau
de saint Julien ; quelques moines auvergnats l’accompagnent et importent la règle de saint Benoît. Naît alors une véritable abbaye très
prospère à l’époque carolingienne. La salle capitulaire et le plan carré d'un cloître l’attestent. La présence des reliques de saint Julien
explique son nom.
L’abbaye se situe entre les deux pôles qui constituent le Tours médiéval : la cité épiscopale autour de la cathédrale et Châteauneuf où se
trouve la basilique Saint-Martin.
Au XIIIe siècle, comme dans toute l'Europe, Tours s'urbanise, les deux pôles se densifient, des couvents d’ordres mendiants s'installent : les Jacobins (Dominicains) et les Cordeliers (Franciscains). Des rues adjacentes à la rue Colbert et portant ces noms indiquent leur emplacement.
Un peu d'histoire
Dans les abbayes, c'est la règle de saint Benoît (VIe) qui est adoptée. Les moines s'engagent à la contemplation et restent dans l'enceinte
de leur monastère : la règle est attachée à une vie équilibrée qui s'articule autour de la prière et du travail. Marmoutier était également
une abbaye bénédictine. Le projet des Dominicains et des Franciscains (XIIIe) est, au contraire, celui de vouloir être présents dans la
ville. Les Dominicains, appelés Ordre Prêcheur, veulent évangéliser et enseigner. À l'instar de leur fondateur François d'Assise, qui veut
une vie de pauvreté, les Franciscains évangélisent, leur mode de vie simple en est un moyen.
Un peu d'histoire
Odon est à l'origine de l'essor et de la réforme de Cluny qui prennent une dimension européenne. On parle du renouveau monastique. Désormais
l'abbaye passe sous l'autorité du pape, s'affranchissant ainsi de tutelles laïques ou épiscopales, plus attirées par la richesse du lieu que
par sa fonction spirituelle. De nombreuses abbayes suivent le modèle clunisien, comme à Tours Saint-Julien et Marmoutier. Mais deux siècles
plus tard, Cluny est devenue une abbaye opulente, son influence se réduit. À nouveau des reprises en main sont nécessaires. Saint Bruno et
saint Bernard de Clairvaux restructurent la règle bénédictine en créant les règles cartusienne (Grande Chartreuse) et cistercienne (Cîteaux)
qui vont dans le sens d'une très grande austérité. Elles existent encore aujourd'hui.
Deux parties constituent l'église, qui correspondent aux périodes de construction
Les fresques se situent au premier étage. Elles relatent le passage de la mer rouge évoqué dans le livre de l'Exode qui appartient à un ensemble de livres : le Pentateuque (la Torah écrite pour les juifs) qui est le fondement de la foi pour les juifs et les chrétiens.
Les vitraux des années 50 remplacent les vitraux de Lobin qui ont été détruits lors de la Seconde Guerre mondiale.